L’École de travail social a été créée en 1940. Elle répond aux normes établies par l’Association canadienne pour la formation en travail social (ACFTS). L’École offre des programmes de travail social au niveau du baccalauréat, du DESS, de la maîtrise et du doctorat ainsi qu’un certificat en action communautaire.
L’École de travail social vise à être fidèle à la mission historique du travail social : la justice sociale et le bien-être des populations concernées.
Engagement de l’École de travail social envers la Vérité et Réconciliation
L’École de travail social mentionne cet énoncé dans l’ensemble de ses plans de cours:
« Considérant les recommandations de la Commission Vérité et Réconciliation;
Considérant la reconnaissance du rôle joué par les travailleurs sociaux dans le maintien des systèmes d’oppression à l’égard des peuples autochtones au Canada par l’Association canadienne de formation en travail social (ACFTS);
Considérant les valeurs de justice sociale et d’équité portée par l’École de travail social
Considérant la présence exceptionnelle de professeures autochtones à l’École de travail social;
Considérant les demandes des étudiantEs[1] pour l’existence d’une déclaration de reconnaissance des territoires non cédés de l’École de travail ;
L’École est fière d’annoncer qu’elle a adopté lors de l’Assemblée départementale du 31 août 2018, la déclaration suivante :
Nous, l’École de travail social reconnaissons que l’Université de Montréal est située en territoire autochtone, lequel n’a jamais été cédé. Nous reconnaissons la nation Kanien’kehá: ka comme gardienne des terres et des eaux sur lesquelles nous nous réunissons aujourd’hui. Tiohtiá:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations. Aujourd’hui, une population autochtone diversifiée, ainsi que d’autres peuples, y résident.
Dès lors nous, membres de l’École de travail social, nous engageons à défendre les principes de solidarité et de respect aux côtés des Premiers Peuples dans la communauté et dans nos programmes. »
CVR Appel à l’action # 1
Nous demandons au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et territoriaux de même qu’aux gouvernements autochtones de s’engager à réduire le nombre d’enfants autochtones pris en charge en ayant recours aux moyens suivants :
- le contrôle et l’évaluation des enquêtes sur la négligence;
- l’affectation de ressources suffisantes pour permettre aux collectivités autochtones et aux organismes de protection de l’enfance de garder les familles autochtones ensemble, dans les cas où il est sécuritaire de le faire, et de garder les enfants dans des environnements adaptés à leur culture, quel que soit l’endroit où ils habitent;
- la prise de mesures pour voir à ce que les travailleurs sociaux et les autres intervenants qui mènent des enquêtes liées à la protection de l’enfance soient bien renseignés et formés en ce qui touche l’histoire et les répercussions des pensionnats;
- la prise de mesures pour voir à ce que les travailleurs sociaux et les autres intervenants qui mènent des enquêtes liées à la protection de l’enfance soient bien renseignés et formés au sujet de la possibilité que les familles et les collectivités autochtones représentent de meilleures solutions en vue de la guérison des familles;
- l’établissement d’une exigence selon laquelle tous les décideurs du milieu de la protection de l’enfance doivent tenir compte des répercussions de l’expérience des pensionnats sur les enfants et sur ceux qui leur fournissent des soins.
Cours obligatoire: L’automne 2024
Une formation de 2 modules de 3 heures est obligatoire dès l’automne 2024:
Dès l’automne 2024, l’Université de Montréal lancera dans les prochaines semaines un cours en ligne intitulé «Place aux Premiers Peuples». Ce cours est composé de deux modules (3 heures au total) qui abordent différents thèmes dont : les impacts sociaux des politiques d’assimilation et des conditions d’oppression des peuples autochtones aujourd’hui ; le trauma intergénérationnel ; les enjeux liés à la protection des personnes ; le Principe de Joyce ; la justice épistémique ; aller de l’avant vers une réconciliation des visions du monde et vers une démarche de réconciliation réussie
L’Université de Montréal mentionne que plusieurs de ses cours obligatoires invoquent l’appel à l’action #1 à travers des contenus, des conférences et des lectures obligatoires.
Engagement envers l’Appel à l’action #1: 3,4 and 5: 1 sur 3 = 33%
3 | Histoire et répercussions des pensionnats autochtones (théorie) |
Oui. Voir cours obligatoires | |
4 | Potentiel pour que les familles et les collectivités autochtones fournissent de meilleures solutions en vue de la guérison des familles (pratique) |
Non, aucune mention directe | |
5 | Tous les décideurs du milieu de la protection de l’enfance doivent tenir compte des répercussions de l’expérience des pensionnats sur les enfants et sur ceux qui leur fournissent des soins |
Non, aucune mention directe |
Appui d’une Déclaration de complicité et d’engagement envers le changement du CASWE/ACFTS
Lors de l’assemblée générale qui a eu lieu le 27 mai 2017, le conseil d’administration de CASWE-ACFTS s’est engagé à faire en sorte que la formation en travail social au Canada contribue à transformer la réalité coloniale du Canada et a appuyé la « Déclaration de complicité et d’engagement envers le changement ». « C’est une étape importante dans l’engagement de la formation en travail social dans le processus de réconciliation et le soutien aux appels à l’action de la Commission de la vérité et de la réconciliation», affirme la présidente de CASWE-ACFTS, Mme Susan Cadell. Des 12 actions énumérées dans la ‘‘Déclaration de complicité et d’engagement envers le changement’’, deux ci-bas visent les Écoles de Travail Social |
7 | Encourage les institutions membres à publier une reconnaissance de territoire traditionnel sur le site Web de leur établissement et à fournir un lien au Guide de reconnaissance du territoire traditionnel de l’ACPPU sur le site Web de CASWE-ACFTS afin d’aider les établissements d’enseignement dans cette tâche; |
L’Université de Montréal précise ceci : Reconnaissance – Université de Montréal (umontreal.ca) Reconnaissance du territoire autochtone sur lequel est située l’UdeML’Université de Montréal reconnaît qu’elle est située en territoire autochtone non cédé par voie de traité, et souhaite saluer ceux et celles qui depuis des temps immémoriaux, en ont été les gardiens traditionnels. Elle exprime son respect pour la contribution des peuples autochtones à la culture des sociétés ici et partout autour du monde.L’Université de Montréal est située là où, bien avant l’établissement des Français, différents peuples autochtones ont interagi les uns avec les autres. Nous souhaitons rendre hommage à ces peuples autochtones, à leurs descendants, ainsi qu’à l’esprit de fraternité qui a présidé à la signature en 1701 de la Grande Paix de Montréal, traité de paix fondateur de rapports pacifiques durables entre la France, ses alliés autochtones et la Confédération haudenosauni (prononciation : O-di-no-sho-ni). L’esprit de fraternité à l’origine de ce traité est un modèle pour notre communauté universitaire.Reconnaissance – Université de Montréal (umontreal.ca) | |
8 | Encourage et appuie les écoles canadiennes de formation en travail social à réviser leur énoncé de mission, leurs processus de gouvernance, leurs programmes et leurs méthodes pédagogiques de manière à contribuer à l’avancement des recommandations de la CVR et à l’autochtonisation globale de la formation en travail social; |
Un Guide a été publié, co-écrit par une professeur autochtone de l’École de travail social, sur les principes éthiques pour l’engagement avec les personnes autochtones: Guide-daccueil-des-personnes-ainees-ou-porteuses-de-savoirs-autochtones-et-de-reconnaissances-territoriales-Millaire-K.-Pullen-Sansfacon-A.-2023.pdf (crijade.com) |
Ce contenu a été envoyé aux facultés respectives afin de valider et d’assurer l’exactitude de l’information recueillie au moment de la publication. Université de Montréal École de travail social a répondu à nos correspondances. Rédacteur en chef: Douglas Sinclair, Éditeur, Indigenous Watchdog Chercheur Principal: Julia Dubé |
[1] Loin d’être parfaite, cette forme reconnaît et inclut l’éventail des identités non binaires.